Avoir la « conscience professionnelle pour le métier »

Entrevue avec Charles Tanguay, l'unique technicien accordeur de pianos dans la région
Nous sommes autour de 1982, Musique Mignault vendait déjà plusieurs pianos par année. Le marchand ne s’imaginait toutefois pas devoir dire à ses clients : « vous devrez attendre trois ou quatre mois que le technicien accordeur revienne en région, pour faire réparer ou encore ajuster votre nouvel instrument ». Il était impossible de ne pas aller prendre soin des nouvelles acquisitions des gens.

Ayant fait ses débuts sur le marché du travail en tant que technicien en électronique, monsieur Charles Tanguay travaillait alors chez Musique Mignault. Un jour, monsieur Mignault demanda à monsieur Tanguay de l’accompagner pour aller chez un client ; une note ne jouait plus, semble-t-il, sur le nouveau piano. Ils s’y rendirent donc. Rapidement, monsieur Tanguay aperçut une possible problématique — une fine pièce était tombée au fond du piano. Il détecta vite l'endroit où cette pièce s'était fracturée. Il ouvrit une vieille valise d’outils, attrapa un pot de colle et fixa la pièce. Le problème fut résolu. Ce matin là, alors que monsieur Tanguay se rendait tout simplement au travail, il ne se doutait pas qu'il venait de vivre la naissance d'une aussi grande passion. 

La suite de l’histoire vous la connaissez. Une histoire digne d’une grande histoire d’amour pour cet homme. Monsieur Tanguay narre cette rencontre : « comme un coup de foudre. » C’est devenu beaucoup plus qu’un travail, c’est une passion qu’il a continué de développer grâce au programme offert, à l'époque, par la compagnie Yamaha. Une fois par mois, monsieur Tanguay partait pour étudier le métier de technicien et accordeur de pianos, pendant quelques jours à Toronto. Peu nombreux dans le domaine, son nom circula rapidement. Puis, il se retrouva bientôt à couvrir tout le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord de l’Ontario. Rapidement, de grands noms de la musique demandèrent à ce que ce soit monsieur Tanguay qui vérifie et accorde leurs outils de travail lors de leur passage. 

Maintenant à son compte depuis plusieurs années, monsieur Tanguay est la référence par excellence des salles de concerts, du Conservatoire de musique de Val d’Or, mais également d’une large clientèle privée. À lui seul, il couvre : à La Sarre, la salle Desjardins et le Théâtre de poche; à Amos, le Théâtre des Eskers que ce soit la grande salle ou le foyer ; à Val d’Or, la salle Félix-Leclerc, le Carrefour, le Conservatoire de musique qui comprend à lui seul neuf pianos ; à Ville-Marie, le Théâtre du Rift ; à Rouyn-Noranda, le Théâtre du Cuivre, le Centre musical en sol mineur et l’Agora des Arts, en plus de sa clientèle privée ; et enfin quelques salles dans le Nord de l’Ontario. Cette clientèle regroupe toutes les demeures où l’on perçoit les notes de musique d'un professeur de piano, d'un élève qui répète ou tout simplement d'un passionné qui fait résonner son piano.

« Conscience professionnelle pour le métier »
Papa et grand-papa depuis quelques années déjà, monsieur Tanguay se dit chanceux d’œuvrer dans un environnement où il côtoie des gens aussi disciplinés, gentils et sensibles que les musiciens. Ses cheveux blancs révèlent plus de trente-cinq ans de métier. Monsieur Tanguay cherche activement une relève pour faire la passation de sa profession-passion. Cette relève devra avoir la formation dans une école de formation sinon aller prendre cette formation dans une école pour technicien accordeur. Monsieur Tanguay souhaite plus que tout perpétuer le métier sur ce vaste territoire. Sa « conscience professionnelle pour le métier », comme le décrit si bien monsieur Tanguay, le pousse à chercher ce candidat(e) idéal(e).

Relève
Selon l’homme de profession, le candidat(e) idéal(e) est un musicien(ne)avec une bonne oreille, sans nécessairement avoir l'oreille absolue. Il veut léguer sa passion à une personne sérieuse et intéressée à faire la route sur notre vaste et magnifique territoire. Toutes les salles de spectacles ainsi que tous les passionnés qui hébergent ces instruments sont tributaires de la profession. Nous vous invitons à partager ce billet afin de soutenir la démarche de monsieur Tanguay dans ce désir d'une transmission de cette si belle profession !

Monsieur Tanguay est très reconnaissant de cette aide et se montre intéressé à faire des entrevues. Pour plus d'informations, veuillez le contacter. 

Monsieur Charles Tanguay
Courriel | ctanguay2@tlb.sympatico.ca
Cellulaire | 819 763-8845

 

 /SL

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